Publié le 17 Avril 2024

Les passoires thermiques sont dans le viseur du gouvernement. Trop énergivores, elles consomment aussi une trop grande quantité de gaz à effet de serre. Or, depuis 2021 et l’apparition de la loi Climat et Résilience, le gouvernement met en place des mesures pour atteindre son objectif qui est de diminuer de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Or, le secteur de l’immobilier représente à lui seul 16 % de ces émissions. Vous comprenez pourquoi les passoires thermiques sont devenues la cible du gouvernement. Pour faire face à cela, plusieurs mesures ont été prises :

• Les loyers des biens F et G sont gelés.

• Un audit énergétique doit être présenté pour les ventes des biens F et G.

• Les biens G seront interdits à la location en 2025, et les biens F le seront en 2028.

Un impact sur le marché immobilier…

Face à ces annonces, les propriétaires, vendeurs ou acheteurs ont modifié leurs projets. En effet, selon la plateforme SeLoger, une hausse des mises en vente des passoires énergétiques avait été observée en 2021 et 2022 par anticipation de ces mesures. Aujourd’hui les mêmes ventes ont baissé de 11,8 %.

Comment expliquer ce phénomène ?

Tout d’abord, la baisse est logique lorsqu’on la met en miroir de la hausse des années précédentes. Les vendeurs avaient vendu avant de tomber sous les obligations. Mais il ne s’agit pas de la seule explication. En effet, de nombreux propriétaires ont entamé des travaux de rénovation énergétique à la suite de ces annonces et notamment grâce au dispositif MaPrimeRénov’ afin de sortir de la catégorie « passoire thermique ». Cela leur a donc permis de vendre leur logement à bon prix, car une passoire thermique a une décote pouvant aller de 5 % à 20 %.